Tout d’abord la façon de le tenir est très près de la clarinette basse, un pied au sol, entre les jambes, très confortable. Les mains ont une position rapprochée et naturelle, ce qui est le but même du concepteur. Les nuances et les attaques du logical bassoon sont donc contrôlé à l’aide de la pression d’air, et le son est produit pas un processeur d’époque qui permet de faire tourner 12 oscillateurs pour faire un son qui se rapproche tant que possible de celui du basson.
Le basson étant l’instrument à vent avec les doigtés les plus biscornus, le pouce gauche ayant de 8 à 10 clefs (selon le modèle de basson) la main gauche étant aussi la main où s’appuie l’instrument, et les doigtés de fourches étant très courant, il y a des moments où l’apprenti bassoniste se demande s’il apprend à jouer ou à tricher... Giles Brindeley étant un ancien bassoniste qui a donc été confronté à ces doigtés s’est penché sur la question. Les premières versions du Logigal Bassoon avaient pour but de simplifier le doigté du basson, celui-ci avait un mécanisme électronique au lieu de mécanique pour ouvrir et fermer les trous du basson.
(link) Paper: The logical bassoon, by Giles Brindley
(link) Giles Brindley: Presentation Is (Not Really) Everything
Autant ces instruments du vingtième siècle (Theremin, Ondes Martenot et Logical Bassoon) ont des approches nouvelles de l’interface instrumental, autant celle-ci peut parfois limiter à certains styles de musique très particuliers. Mais je crois que la plus grosse lacune de ces instruments est leurs timbres limités, souvent pauvres, ce qui ne leur donne pas beaucoup de chance au siècle du timbre. Si vous pensez au développement d’un autre instrument du vingtième siècle beaucoup plus penché sur le timbre que sur l’interface de l’instrument, la guitare électrique, vous vous rendez compte que cela en fait un instrument beaucoup plus utilisé.